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La narrationOnly 14 pages are availabe for public view
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Abstract
Dans les pages precedentes, nous avons essave de commenter,
d’expliquer et de clarifier les elements qui constituent l’oeu- ’,ii”
vre d’Anne Hebert. Nous avons vu comment cet ecrivain manipule
tous les elements pour faire passer son message. Le narrateur
omniscient des Chambres de Bois documente I’absence du desir
chez Catherine. La narration mixte de Kamouraska expose des
les premieres pages ce desarroi dont souffre Elisabeth Rolland.
Dans Le Premier Jardin, c’est un narrateur omniscient qui nous
raconte Ie retour de Flora Fontanges dans sa vie natale. Meurtrie
par ses souvenirs, elle ne peut pas parler pour elle-meme. Les
personnes de toutes les oeuvres hebertiennes sont floues puisque
c’est I’essence de la personne qui importe ici par son physique.
Bien que cette description soit floue, elle est suffisante puisqu’elle
nous donne I’essentiel pour la comprehension de I’oeuvre. Toutes
ces personnes sont emprisonnees par eux-memes, par les autres
et par la societe. Elles aspirent a la Iiberte, quelques-unes arrivent
a leur but, d’autres restent emprisonnees pour leur vie. La nomination
chez notre ecrivain est significative puisqu’elle reflete
certains cotes dans Is personne, ce qui est un point fort revelateur.
L’espace et Ie temps ont eux aussi un role tres important lis sont
tous les deux flous, mal definis pour creer ce monde de reve, ce
monde de contes de fees, un monde irreel, celui qui regne dans
les romans. L’etude des anachronies nous montre comment elles
sont a leur juste place, au moment Ie pius propice dans la narration.
Pour nous tenir dans Ie suspens qu’Hebert cree des la
premiere page de son oeuvre, elle remet Ie pius possible les